Comment dessiner un volcan
Aujourd’hui on s’attaque à un sujet brûlant (hahaha) : le volcan !
Et comme c’est pas ultra compliqué, on va le faire en couleurs. Carrément, ouais.
La plupart des photos de Volcan sont très sombres. Parce que c’est plus joli la nuit et parce qu’en général, le volcan a craché ses nuages avant d’exploser et le ciel est donc couvert. Du coup, en termes de dessin pur et dur, il n’y a pas beaucoup de détail. C’est plutôt au niveau de la couleur que ça va se jouer.
Le volcan en soi est une montagne sur laquelle s’écoule de la lave et qui crache de la fumée.
LE DESSIN DU VOLCAN
Comme je le disais, c’est assez simple en termes de dessin. Il suffit de faire une montagne. Il n’y a pas de règles spécifiques en l’occurrence. Ça peut ressembler davantage à une énorme colline ou bien à quelque chose d’un peu plus pentu.
DESSINER LA MONTAGNE
On ôte en général le haut de cette montagne, là où se trouve la cheminée du volcan. La circonférence de cette cheminée étant là encore très variable et pas forcément régulière. Autrement dit, cela peut découper le haut de notre volcan selon une ligne horizontale, une courbe plus irrégulière ou bien selon une certaine inclinaison.
Néanmoins, il n’y aura jamais de « dents » pour la simple et bonne raison qu’il s’agit du bord de la cheminée du volcan. Lorsque celui-ci explose, de la lave va tomber dessus et sécher. Je ne sais pas si vous avez déjà regardé de la lave se refroidir et durcir, mais cela forme des « vagues », des motifs très rondouillards, très doux. Donc pas possible d’avoir des à-pics et des crevasses marqués pour la crête du volcan. Tout sera adouci et « lissé » par la lave des éruptions précédentes.
Il va malgré tout falloir détailler un peu cette montagne et ne pas se cantonner à simplement sa silhouette sous prétexte qu’elle sera hyper sombre. Et vous comprendrez vite pourquoi plus tard.
Je n’ai pas vraiment de règles particulières à vous donner pour les montagnes, si ce n’est que l’aléatoire c’est bien et qu’en général, j’utilise des traits assez droits.
Je vous montre quelques étapes parce que sincèrement, c’est vraiment de l’aléatoire. Je veille simplement à ce que les choses ne soient pas à distances égales ce qui n’est pas spécialement esthétique et pas très naturel. Et je pars en général du haut vers le bas.
J’en profite pour vous enjoindre à détailler principalement le haut du volcan plutôt que sa base.
DESSINER LA LAVE ET LA FUMEE DU VOLCAN
On passe maintenant à la partie un peu plus ardue ! Pour notre exemple, j’ai bien envie de mettre de la lave ET de la fumée. Si vous avez eu l’occasion de lire l’article sur les nuages, ressortez-le, car on va en avoir besoin :D
On va commencer par la fumée. J’aime beaucoup les références avec des colonnes de fumée mais qui ne montrent pas clairement l’explosion de lave. Je vous renvoie donc à l’article sur les nuages pour dessiner ça, vous êtes des experts maintenant ;p
La seule chose à prendre en compte en plus ici, c’est que la fumée est émise par le volcan. La colonne est donc petite à la sortie du volcan et s’élargit et se dissipe à mesure qu’elle monte dans le ciel. Selon l’inclinaison de votre panache de fumée, vous allez donner des indications sur le vent et la puissance de son souffle.
Si ça sort bien à la verticale, il y a sans doute peu de vent. Si le nuage s’élargit assez vite, la puissance du souffle n’est pas très importante. Et si le panache est incliné dans un sens puis un autre, il y a fort à parier qu’il y a du vent.
Pour ma part, j’aime beaucoup le panache très étendu et courbe de la dernière référence. Je vais donc plutôt me baser là-dessus pour mon panache de fumée.
Maintenant la lave. Comme dit précédemment, je n’aime pas spécialement montrer l’explosion de lave proprement dite. Je préfère la suggérer avec la fumée et les couleurs. Sinon je trouve que ça a un côté trop « feux d’artifice ». Mais vous pouvez choisir de le montrer si vous préférez :D
Dans ce cas, partez sur une forme assez circulaire et faites des petits jets de lave. Comme des petits cailloux enflammés qui sont expulsés le long des flancs du volcan.
Je reprends donc mon dessin de base. On va s’attaquer à la lave sur les flancs. La lave va dévaler le long de la pente et dessiner le relief. Elle va mettre en lumière (haha jeu de mots), les aspérités du terrain. D’où l’intérêt de l’avoir déjà dessiné plus tôt ;p
La lave c’est épais, coulant, comme un genre de coulis très épais. N’hésitez donc pas à faire des « paquets » ou des coulées assez épaisses, mais toujours en respectant les aspérités du terrain J
Et nous avons tout ce qu’il faut pour commencer la couleur !
METTRE LE DESSIN EN COULEUR
Ici aussi, on va avoir besoin d’un fond. Vous pouvez partir au choix sur un gris ou un bleu nuit. Comme toujours, choisissez une référence qui vous plait au niveau des couleurs et essayez de vous y tenir. J’en profite pour signaler que pour cet exemple, je vais baisser l’opacité de mon dessin, afin de me diriger vers un rendu un peu plus réaliste. C’est aussi pour cette raison que je ne l’ai pas repassé au propre.
Pour ma part, je vais partir sur un gris. Je vais volontairement choisir un gris assez moyen car je remarque que tout, sauf la lave forcément sont plus foncés que mon ciel. Il ne faut donc pas que je parte trop trop foncé. Je vais d’ailleurs ajouter des variations dans les teintes du ciel histoire que ça ne fasse pas trop étrange.
On passe au volcan. Je vais choisir un gris plus sombre, légèrement ocre et dessiner sa silhouette.
Une fois que c’est fait, je vais choisir une teinte légèrement plus claire pour travailler les reliefs et une teinte plus sombre pour les ombres. Ces dernières se concentrent principalement à la base du volcan.
LA LUMIERE DU DESSIN
La source de lumière principale est assez évidente : c’est la lave du volcan et dans une moindre mesure le ciel. Comme toujours, respectez vos sources de lumières.
Raison pour laquelle on va rajouter légèrement une teinte plus rouge orangée vers le sommet du volcan avant de passer à la fumée. Si vous faites la couleur de façon traditionnelle (je vous recommande la gouache pour le coup), placez cette teinte orangée avant de travailler vos ombres et lumières, ça vous simplifiera la vie :)
Là encore, je vous renvoie à l’article sur les nuages. Même principe, on a ici deux sources de lumière : le ciel et la lave. Prenez vraiment des références pour ça.
CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS POUR VOIR L'ARTICLE DETAILLE SUR LES NUAGES :
> VOIR LE TUTO ETAPE PAR ETAPE POUR DESSINER UN NUAGE <
Je pars donc d’une base sombre que je modèle avec des teintes plus claires et des teintes orangées.
Puis j’ajoute notre lumière la plus violente. Je commence toujours par la couleur la plus sombre, ici, ce sera un orange / rouge assez soutenu. Je modèle déjà un peu mon nuage quand je le pose.
Puis je choisis un orange plus clair. Sur une zone plus rapprochée cette fois.
Même chose avec un jaune bien vif et clair. Très proche de la base de l’éruption.
Enfin le blanc pur (il est rare d’en avoir, mais on est face à une puissance source de lumière, le blanc pur s’impose).
À partir de là on remodèle le nuage. Sans jamais oublier la source de lumière principale. Là encore, basez-vous sur une référence.
Je retravaille les contours de certaines parties du nuage afin qu’ils soient moins nets aussi.
Reste donc la lave ! On reprend le même principe que pour la lumière dans le nuage : du plus foncé au plus clair (je trouve que c’est ce qui fonctionne le mieux pour le feu en général). On n’hésite pas à aller chercher des couleurs très saturées. C’est de la lave en fusion qu’on voit, c’est l’occasion ou jamais ! On choisit donc un orange / rouge soutenu et on trace nos coulées de lave. Là encore, vous pouvez rester assez flou pour un meilleur rendu.
Concernant la lave, comme pour le feu en général, plus c’est clair = plus c’est chaud. La lave coule et se refroidit au contact du sol, les couleurs plus claires seront donc toujours au centre des coulées et vers le haut du volcan. Une fois que c’est compris, on ajoute la deuxième couleur, un orange plus jaune et toujours aussi saturé. Ne vous embêtez pas à faire des traits bien nets, ça fonctionne mieux je trouve quand les coulées sont un peu « floues ».
Puis du jaune très clair sur des zones encore plus restreintes.
Et voilà, nous avons un volcan ! :D
Récap :
- L’essentiel du rendu repose sur la couleur
- Attention à la forme du panache de fumée et au parcours des coulées de lave
- Les références sont essentielles pour ce type de phénomènes particuliers
Illustratrice et rédactrice : Rakjah