Comment dessiner un poisson
Les milieux sous-marins ça vous plaît ? La petite Sirène, 20 000 lieues sous les Mers, tout ça ? Je l’avoue c’est assez cool, mais il y a souvent besoin de mettre un peu de vie sous l’océan. On va donc voir aujourd’hui comment dessiner trois espèces très différentes de poissons.
Tout comme pour le dauphin, la plupart du temps, les animaux marins sont assez simples à dessiner, parce qu’ils ont des formes assez simples en général. N'hésitez pas d'ailleurs à faire un tour sur notre blog, pour savoir comment dessiner un dauphin ! :)
Aujourd’hui on va s’attaquer à trois modèles : le poisson rouge (un grand classique), la murène et la raie.
DESSINER UN POISSON ROUGE
A priori vous voyez tous à quoi il ressemble, c’est un poisson assez commun. Tout en rondeurs.
Notez bien le nombre de nageoires qu’il possède : l’aileron dorsal, la nageoire caudale, les deux nageoires à l’avant du corps, deux nageoires en-dessous au milieu du corps et une nageoire à l’arrière au milieu du corps encore.
On notera que là encore, les poissons on en général les yeux situés sur les côtés (comme chez les oiseaux).
LE POISSON ROUGE ETAPE PAR ETAPE
Sans plus attendre, passons à la pratique. Comme lorsque j’ai dessiné le dauphin, je commence plutôt par le corps cette fois. Simple question de préférence. On trace donc un ovale à peu près deux fois plus long que large. Pour vous simplifier la vie, vous pouvez tracer un rectangle avant et ensuite seulement l’ellipse à l’intérieur. Ainsi, vous savez que vous avez les bonnes proportions.
On ajoute la tête : une petite forme triangulaire.
Je ne sais pas si vous voyez, mais il semblerait que le motif des écailles trace une ligne bien droite sur le corps de notre poisson rouge. Ça tombe à peu près au milieu de son corps.
On trace un petit carré pour la queue, de façon à ce que la ligne qu’on a tracée soit bien au milieu.
On trace ensuite la nageoire caudale. En hauteur elle ne dépasse pas vraiment la partie la plus bombée du corps de notre poisson rouge, par contre, elle peut descendre assez bas. Ici, ce serait comme si on pouvait placer un deuxième corps en dessous du premier et tracer une ligne pour trouver le bas de la nageoire.
Quant à la longueur, elle est similaire à celle du corps, là encore.
On trace donc les deux grandes zones de cette nageoire.
Les bords ne sont pas réguliers, ne vous en faites pas, on repassera au-dessus de tout ça pour détailler ensuite.
On passe à la nageoire dorsale. Elle commence au milieu du corps et a une longueur similaire à la largeur du corps. Là encore, même principe : des stries, un bord irrégulier et une forme mêlant courbe et contre-courbe. On va se contenter pour le moment de faire une forme plus simple.
La petite nageoire postérieure commence un peu avant l’endroit où se termine la nageoire dorsale et se termine au début du carré de la queue. Elle est un petit peu plus longue que large.
On passe aux nageoires antérieures, elles commencent à 1/3 du corps et se terminent aux 2/3. C’est un bel exemple de raccourci d’ailleurs, car elles ont sans doute une forme similaire aux autres nageoires, mais sont situées plus haut et sont plus relevées et donc ça nous simplifie beaucoup les choses. On va donc tracer un genre de triangle.
Restent les deux nageoires pectorales qui descendent aussi bas que la queue. Elles ont une très petite implantation et commencent un tout petit peu après la moitié. On trace à nouveau deux triangles.
On va commencer à travailler la tête avant de tout détailler. Vous vous souvenez de la ligne qu’on a tracée sur le corps de notre poisson rouge ? Les yeux sont situés sous cette ligne. On peut caler un autre œil au-dessus et en-dessous, ainsi qu’un autre entre le bout du « nez » et l’œil lui-même. L’œil est parfaitement rond.
À l’aplomb des nageoires avant, on a les ouïes. Attention, elles ne remontent pas jusqu’en haut du corps mais s’arrêtent un peu au-dessus du niveau des yeux. On place l’autre cercle à mi-distance entre l’ouïe et le début de l’œil.
Enfin on place la bouche qui commence au niveau du bas de l’œil.
LES DETAILS DU DESSIN DE POISSON ROUGE
Maintenant on détaille !
On a déjà fait le plus gros, c’est donc principalement les nageoires et les écailles qui vont nécessiter d’être affinées. Comme toujours pour cette partie, je vous renvoie à notre modèle. Notez bien que les nageoires ont des bords irréguliers et sont striées. Comme toujours, ces stries répondent à une certaine logique. Dans ce cas précis, on applique la même règle qu’avec la fourrure ou les plumes : on suit le sens d’implantation.
Le même principe s’applique aux écailles. J’ai choisi de ne pas toutes les dessiner, parce que je suis paresseux (ça commence à se savoir maintenant, haha).
Au final on devrait obtenir quelque chose qui ressemble à ça :
DESSINER UN POISSON : LA MURENE
Elles accompagnent Ursula dans la Petite Sirène et on peut dire qu’elles n’ont pas vraiment une tête avenante. C’est assez difficile de trouver un modèle avec le corps entier, très souvent ces petites créatures se cachent dans les rochers. Mais heureusement pour nous, le corps de la murène est très simple à dessiner :3
Par souci de lisibilité, on va se baser sur deux photos, car le motif des murènes peut être très trompeur comme ici par exemple :
Difficile de comprendre vraiment ce qui se passe et comment est fichu la tête.
Donc on va se baser sur ces deux photos-là :
LE DESSIN DE MURENE ETAPE PAR ETAPE
Commençons ! On va directement tracer le corps. Évidemment, comme vous l’avez noté, nos deux références sont dans le sens opposé l’une de l’autre. Il va donc falloir en retourner une pour pouvoir dessiner comme il faut. Comme le corps est relativement simple, c’est lui qui va changer de sens. Je ne fais pas de manipulation photoshop en l’occurrence, je fais le changement dans ma tête. Mais si vous en avez besoin, n’hésitez pas à mettre l’image en miroir ^^
On trace donc une jolie courbe irrégulière. J’aurais tendance à y aller à l’œil pour les proportions, mais si vous avez peur de vous tromper, la murène est à peu près 8 fois plus longue que large.
La murène possède une sorte d’aileron / nageoire, au-dessus et en-dessous du corps. L’aileron commence après la tête (environ 1/7) de la longueur totale. On va l’ajouter donc sachant qu’il tend à se confondre avec le corps à chacune de ses extrémités.
Et c’est donc à peu près tout pour le corps. Facile n’est-ce pas ?
Passons à la tête. Nous l’avons incluse dans le corps, il s’agit donc davantage de la détailler qu’autre chose. Il faut savoir que les murènes ont très souvent la bouche ouverte, ce n’est donc pas étrange de la faire ainsi. On va commencer par affiner son museau. Celui-ci occupe 1/3 de la zone à partir du début de l’aileron. Il s’affine uniquement par le haut.
L’œil est situé à l’aplomb du creux du museau et on peut placer un autre œil entre le bord de la tête et le bord de la mâchoire.
J’en profite pour rajouter le volume du museau.
Puis on trace la partie supérieure de la mâchoire. En ligne droite, inclinée. Cette ligne est deux fois plus longue que la distance bout du nez / œil.
Ensuite le bas.
Avec l’autre partie derrière bien sûr.
On n’oublie pas la rangé de dents affûtées.
On place enfin le petit trou qu’on aperçoit sur la droite. Je ne sais pas si ça vous a traversé l’esprit, mais la murène n’a pas de branchies, et ce n’est pas un mammifère marin. Du coup comment respire-t-elle ? Eh bien je ne sais pas, mais je pense que les petits trous qu’on voit sur sa tête y sont peut-être pour quelque chose.
On va donc les placer, le premier est un peu au-dessus du niveau de la commissure de la bouche et à une longueur de mâchoire et demie de la commissure. Pour les autres, fiez-vous à vos yeux :D
LES DETAILS DU DESSIN DU POISSON
On va maintenant ajouter du volume.
Et un côté plus fripé / reptilien.
On n’oublie pas non plus les espèces de petits creux caractéristiques au-dessus de la mâchoire.
Ainsi que les petites protubérances au-dessus des narines.
Et on repasse le tout au propre ! Ce qui devrait donner quelque chose comme ça :
Vous pouvez si vous le souhaitez ajouter un motif à la murène comme sur notre référence pour le corps, ou celle qu’on avait écartée au début avec un motif en damier, un peu style girafe.
DESSINER UN POISSON : LA RAIE
On passe donc à notre troisième poisson que j’aime particulièrement : la raie. Comme là encore c’est un modèle très simple, on va le travailler en perspective ! On va donc se baser sur cette photo :
Simple certes, mais difficile à vous expliquer mine de rien. C’est souvent le cas d’ailleurs, les choses qui ont l’air les plus simples ne le sont pas nécessairement. En l’occurrence la raie n’a pas énormément de détails ni de volumes compliqués, c’est ce qui la rend complexe justement. Parce que du coup, il faut être juste dans les formes.
LE DESSIN ETAPE PAR ETAPE
On va commencer par le corps avec une forme triangulaire. À peu près une fois et demie plus long que large.
On trace une ellipse pour la tête. Attention celle-ci est un peu plus petite que la largeur du corps.
On place la zone des yeux.
Puis l’ouverture de la bouche.
Et l’intérieur de la bouche.
Et l’espèce de protubérance devant la bouche. Je ne sais absolument pas comment ça s’appelle.
On trace le dard, dans le prolongement de la ligne du dos, à peu près aussi long que le corps est large.
On trace le dessous du corps de la raie. D’ailleurs je vous mets une vue de face, de façon à ce que vous compreniez mieux le volume :
Ensuite les ailes. On va tracer deux rectangles en perspective pour ça. Ils suivent le corps. Ils sont un poil plus longs que larges. Celui de devant est légèrement plus long que celui à l’arrière. Faites bien attention sur cette partie, c’est celle qui m’a donné le plus de fil à retordre alors que c’est la zone la plus simple en apparence.
Ensuite on trace une courbe pour l’arrière de l’aile. Je suis mon modèle et en fait donc une courte pour l’aile avant et une longue pour l’aile arrière.
On fait la même chose avec l’avant de l’aile. L’aile la plus proche de nous doit être plus large que celle derrière.
On trace le petit triangle juste avant l’aiguillon et on va détailler tout ça.
LES DETAILS DU POISSON
Bon, on a fait le plus gros, il n’y a pas grand-chose à refaire de plus, à part au niveau de la tête et placer les marques (noir sur le dessus, blanc sur le dessous).
Les yeux sont situés sur des protubérances (un peu comme les requins marteaux) et plutôt vers le dessous du corps. On les voit à peine sur notre photo.
Normalement vous devriez aboutir à ce résultat :
APPLIQUER LA COULEUR A LA RAIE
Et comme il nous reste un peu de place, on va faire la raie en couleur ^^
On commence avec le fond qui sera d’un gris / bleu / vert.
On va ensuite choisir un blanc légèrement bleuté.
On va placer les ombres dans un bleu vert / violacé. Plus ou moins sombre selon les zones.
Puis on passe au dos avec une teinte entre le rosé / brun et le violet. N’hésitez pas à faire des nuances. Si vous êtes à l’aquarelle, vous devriez facilement réussir à retranscrire les variations de teinte qu’on voit sur le dos.
On fonce légèrement aux endroits où il y a besoin : la tête, le début des ailes, l’aileron et le bout des ailes. Et nous avons fini. Je vous l’avais dit : c’est très rapide ^^
Alors récapitulons tout ça :
- Comme toujours on observe son modèle.
- On repère les caractéristiques, notamment au niveau de la tête et des nageoires
- Posez-vous des questions pour comprendre ce que vous dessinez (comment la bestiole respire ?)
- Comme toujours cherchez des rapports de proportions simples pour ne pas faire d’erreur
Et sur ce, amusez-vous bien, il y a des dizaines, que dis-je, des centaines d’autres espèces de poissons à dessiner :D
Illustratrice et rédactrice : Rakjah
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