Comment dessiner un pingouin
Amis des bêtes, bonjour ! On se retrouve aujourd’hui pour apprendre à dessiner un pingouin. Pas un manchot attention. En l’occurrence, une différence notable entre les premiers et les seconds, c’est que les pingouins peuvent voler, alors que les manchots non. Admirez :
OBSERVATION DU PINGOUIN EN VUE DU DESSIN
On ne déroge pas à la règle, on part donc sur l’observation de notre volatile. On a affaire à un oiseau marin, de fait, son plumage est différent (plus lisse, conçu pour glisser dans l’eau), ses pattes sont palmées et il possède une petite taille oblongue afin d’être le plus aqua dynamique (ça existe comme terme ?).
En termes de proportions, c’est un petit animal. Le corps fait à peu près deux fois et demie la longueur de la tête (bec inclus) et tout juste une longueur de tête pour la largeur du corps à l’endroit le plus épais. Les pattes sont situées très en arrière, c’est un oiseau qui se tient assez redressé (assez vertical si vous préférez).
LE CROQUIS DE PINGOUIN ETAPE PAR ETAPE
On va se baser sur cette photo :
On commence comme à notre habitude par la tête. Une sphère légèrement écrasée.
On peut placer un repère pour le bout du bec qui correspond à un poil moins que la largeur de la tête.
On place la ligne des yeux à la moitié et deux autres lignes aux quarts pour déterminer la largeur du bec.
Et on trace succinctement le bec. Comme toujours, ce dernier est quasi horizontal pour la partie basse et quasiment droit aussi pour le dessus cette fois, à l’exception du bout qui est arrondi bien sûr.
On place une lente courbe qui relie la tête au milieu du bec.
On place l’œil, entre la ligne ¼ et ½ et juste au bord de la sphère de la tête.
Le cou descend bien droit, il ne s’évase pas et ne se réduit pas. Il est long comme 1/3 de la tête environ.
Maintenant le gros morceau : le corps.
Celui-ci est en perspective. Pour avoir plus d'informations sur les règles de dessin en perspective, vous pouvez voir l'article à ce sujet disponible sur notre blog.
Le poitrail est orienté vers nous. Vous connaissez ma méthode fétiche : le parallélépipède ! Je précise juste que le poitrail est aussi large que le cou et qu’ici le corps semble faire deux longueurs de tête sans compter le plumage de la queue équivalent à une longueur de tête supplémentaire. Pour l’inclinaison, le sol se trouve à un peu plus de deux têtes (deux têtes et un tiers si on veut être plus précis).
Comme toujours on reviendra sur cette partie à l’étape suivante, l’affinage. En attendant, vous pouvez placer le repère pour la fin de la queue. Et également diviser notre parallélépipède en deux dans le sens de la longueur. Ca nous servira notamment pour placer correctement la queue et les plumes des ailes ^^
Concernant l’emplacement des pattes, on peut les placer quasiment à la fin du parallélépipède. Un autre repère qui peut vous aider : elles commencent à peu près là où le cou se termine. Elles sont très petites, quasiment à la verticales et vous noterez que notre pingouin ne se tient pas en appui sur ses pieds, mais davantage comme s’il était à genoux. C’est probablement une posture plus stable pour lui.
La partie du tibia est à peu près égale aux deux tiers de la largeur de la tête.
La partie palmée est plus longue, la taille de la largeur de la tête à peu près. Prenez garde aux inclinaisons pour ces deux parties de la patte !
AFFINAGE DU DESSIN DE PINGOUIN
Nous avons notre base grossière on va pouvoir affiner !
Pour la tête, la photo qu’on a ne permet pas de bien comprendre comment tout ça est fichu, aussi je vous mets ici une autre référence :
Comme on peut le voir, le bec est en fait très court, il y a un motif blanc caractéristique qui court du bec jusqu’à l’œil (une bande qui entoure le bec verticalement, et une autre sur le plumage qui part sur début du bec à l’œil).
Donc ! Le bec occupe 1/3 de la zone qu’on avait tracée initialement comme étant le bec (pas la sphère de la tête, l’autre partie). Prenez garde à la forme de ce bec. Ce n’est pas un trait droit mais de courbe, plus longue sur le dessus et la ligne de la bouche et plus courte vers le bas.
Notez que certes la partie « dure » du bec est petite, mais la bouche est assez longue et occupe bien la zone qu’on avait initialement définie comme le bec. Elle s’arrête à l’aplomb de l’œil, comme souvent chez les oiseaux. Par ailleurs, le bout du bec a une petite pointe vers le bas, que ce soit pour la partie supérieure ou inférieure.
L’œil est tout petit avec un genre de grand trait sur le dessus. Il est légèrement en volume avec l’arcade sourcilière par rapport au reste de la tête tandis que la tête s’affine à mesure qu’on se rapproche du bec.
Maintenant le corps ! On va tracer la cage thoracique (un ovale prenant une moitié du parallélépipède à peu près.
On fait un deuxième ovale pour l’abdomen et tout ce qu’il contient.
Et on peut dessiner une forme correcte pour le corps.
On peut également placer les cuisses.
Concernant les ailes, chez le pingouin elles sont placées très haut et très en arrière (par rapport aux autres oiseaux qu’on a pu voir dans des articles précédents). Les ailes n’occupent que le premier tiers en hauteur du corps de notre pingouin. Elles descendent aussi très loin dans son dos (quasiment jusqu’au bout de sa queue si vous regardez la toute première photo de cet article).
On trace donc la première partie de l’aile ‘c’est une zone noire ET blanche.
La deuxième partie commencera à la moitié de la largeur de notre aile et suivra l’inclinaison du corps. Elle se terminera peu avant la queue.
La queue quant à elle est un genre de losange. Son pic est situé sur la ligne que je vous ai fait tracer précédemment, la moitié de la largeur du corps.
Pour les pattes, elles sont palmées, mais très repliées sur elles. Je précise que du coup, le pingouin n’a que trois doigts à l’avant. On place donc les trois doigts (si on les voit) et on les relie ensuite. On peut également marquer légèrement l’articulation en l’épaississant.
Dernière chose : le plumage. On va tracer rapidement le motif sur plumage. La tête est totalement noire (à l’exception des deux bandes du bec) ainsi que le cou, les ailes sont en partie noires (on va dire qu’on voit un peu ce qu’on pourrait appeler l’aisselle qui est blanche). Cela forme une sorte de courbe suivie d’une contre courbe pour englober la queue, du moins la face du dessus. On notera le petit liseré blanc qui sépare les deux parties du plumage de l’aile (l’ovale qu’on a tracé avant).
LES DERNIERS DETAILS DU DESSIN
Ne nous reste donc plus qu’à mettre au propre et détailler tout ça. Petit étape par étape :
Pas besoin de détailler davantage le plumage, vu qu’il est très sombre.
Récap :
- Observation du modèle et de ses proportions
- Utilisations de formes simples
- On affine petit à petit sans hésiter à prendre d’autres photos pour mieux voir (exemple avec la tête)
Rédactrice et illustratrice : Rakjah
J'adore la manière dont tu expliques les différences entre le pingouin et le manchot, c'est vraiment intéressant. Et l’approche étape par étape pour dessiner le pingouin est claire et bien pensée.