Apprendre à dessiner des fruits

Il existe plusieurs types de fruits, qui se rangent dans diverses catégories en botanique et en biologie végétale : les fruits charnus, les fruits secs, les fruits multiples, les fruits complexes et les fruits composés. Or, dans cet article je ne vais pas me baser sur cette classification car nous ne nous attarderons que sur des différences et caractéristiques physiques.

Nous allons décortiquer comment dessiner : 

- l’ananas, pour sa structure et son écorce bien particulières,
- la cerise, un fruit à noyau,
- la banane, un fruit à la peau épaisse, sans pépin.

DESSINER UN ANANAS

 

1. L’ananas a une écorce dont la structure est symétrique. Pour la dessiner, on va commencer en prenant comme base un ovale irrégulier. En gardant cette forme générale à l’esprit, on va placer en haut un ovale plat, et en bas un ovale très ouvert.

2. En suivant la perspective, je dessine des ovales les uns au-dessus des autres, afin d’avoir mes lignes conductrices pour le motif de son écorce.

 
3. Je dessine les lignes verticales de la structure de l’écorce, elles sont légèrement courbes.

4. J’amorce le dessin de ses feuilles épaisses. On peut les dessiner les unes au-dessous des autres. Celles au sommet de l’ananas sont plus longues et moins courbées.<

5. Je dessine les feuilles du bas. À ce stade-là, elles commencent à se recourber et deviennent de plus en plus petites, jusqu’à tomber totalement vers le bas par-dessus l’écorce.

6. En espaçant à chaque fois de deux lignes horizontales, je dessine le début du motif de l’écorce. Je vous simplifie à droite le dessin de ce dernier. On le répètera tout autour du bas de l’ananas en y appliquant la perspective définie par les ellipses que l’on avait précédemment dessinées. Cette partie de l’ananas ressemble à une fine peau.

7. Une fois terminé, je peux effacer les traits de construction. 

8. Je termine le dessin du motif (en fuchsia). Cette dernière partie du motif est en fait légèrement en relief, la peau dessinée précédemment s’articule autour.

9. Je dessine par de petits “v” différents la fin du motif de l’écorce.

10. J’applique la couleur sur mon dessin : du jaune/orangé au marron pour la base cylindrique de l’ananas, et un camaïeu de verts pour ses feuilles !

DESSINER UNE CERISE

1. Ce fruit a une apparence simple. Pour débuter, je prends la forme de deux ovales afin d’avoir une base pour dessiner la partie charnue. Ils sont légèrement désaxés l’un par rapport à l’autre. 

 2. Ma cerise est posée sur une surface, de côté. Je dessine alors le contour du fruit en prenant soin de rendre plus fin la partie basse de la base de la cerise (en haut à droite). La forme est irrégulière comparé aux deux ovales, et les arrondis plus prononcés là où le pédoncule - ce qu’on appelle communément la queue de la cerise - sera placé (en bas à gauche).

3. Je trace les deux extrémités du pédoncule. Il peut être plus ou moins long.

4. Je relie par deux courbes les extrémités afin de finir le dessin du pédoncule, il doit être vraiment très fin.

5. Par des arrondis, je dessine le creux de la cerise, là où le pédoncule joint le noyau.

6. Je place sur cette étape du dessin des flèches pour signifier où la lumière est sur le fruit. Puisqu’il est petit et arrondi, la lumière se reflète de tous côtés ; sur les bords, et également autour de la base du pédoncule : sur la partie charnue.

7. J’efface les traits de construction et mets au propre le dessin. Je peux alors faire la mise en valeur par de petites hachures, comme ci-dessous.

8. La cerise reste globalement dans des valeurs moyennes à sombres. 

J’en ai peint d’autres afin de montrer quelques variantes de couleurs. Que ce soit au crayon à papier, à la peinture, ou avec tout autre média… la mise en valeur des tons se fait en conservant toujours des reflets intenses sur la peau de la cerise. On peut utiliser un blanc pur, ou le blanc du papier pour le représenter. Les tons les plus sombres sont à la limite du noir pour certaines variétés de cerises. Vous pouvez d’ailleurs les texturiser légèrement mais leur peau a un aspect majoritairement lisse.

La chair, quant à elle, a quelques reflets lumineux, mais moins intenses que sur la peau. Le mésocarpe charnu peut être parfois très clair, comme très sombre, en restant dans les tons orangés/rouges.

DESSINER UNE BANANE

Nous allons dessiner une banane pelée à moitié. Ce qui est intéressant dans le dessin de ce fruit sans pépin, ce sont les différentes textures que l’on peut y retrouver ; à la fois sur sa peau, sous sa peau et à la surface de sa chair. 

1. Je dessine par deux courbes la pulpe du fruit. 

2. Je dessine à moitié la peau, en faisant attention de bien marquer une cassure à la base du fruit pour ne pas le dessiner avec un bout pointu. La pulpe est imbriquée dans la peau, avec quelques millimètres les séparant, dû à l'épaisseur de cette dernière.

3. En fuchsia, je dessine les bordures de la peau.

4. En prenant en compte la forme de la chair, je termine le dessin de la peau (en violet) qui garde l’empreinte de la pulpe : on la terminera donc avec un arrondi marqué.

Avec une forme cylindrique, je dessine la partie qui relie les fruits entre eux sur les régimes de bananes : il est filandreux et irrégulier au bout s’il a été arraché (en bleu). 

Sur la droite du dessin, je dessine la partie noire sur l’extrémité de la peau.

5. Je trame la pulpe du fruit : elle a des rainures courbes sur toute sa longueur. Par des traits courts et épais je la texture.

Si le fruit commence à mûrir, on peut dessiner des tâches sur la surface de la peau.

7. J’efface les traits de dessins superflus et je mets au propre mon dessin.

Enfin, je dessine les textures de l’intérieur de la peau. Il y a des rainures, qui correspondent à celles que l’on a dessiné sur la pulpe du fruit. Elles sont irrégulières car cette partie du fruit n’est pas lisse et s’effrite facilement. 

8. Pour la mise en couleur, je peux mélanger, pour la peau, du jaune et de l’orange. Je peux aussi utiliser du vert (tirant vers le jaune), plus particulièrement sur les extrémités. 

La chair du fruit reste dans les tons jaunes pâles, verts pâles et beiges. On gardera la même palette pour l’intérieur de la peau, tout en y glissant des tons froids pour les ombres.

Illustratrice et rédactrice : Vincyane