Dessiner un paysage printanier
Les saisons illustrent à merveille l’ordre de la nature, chacune avec ses traits distinctifs qui la rendent unique et reconnaissable entre toutes. Le printemps, lui, est synonyme de vie : le vert renaît après un long sommeil, accompagné des fleurs, des animaux et de la douce lumière matinale.
Aujourd’hui, je vous propose un tutoriel pour dessiner un paysage qui rassemble les éléments les plus emblématiques de cette saison.

Dessiner un paysage printanier étape par étape
Nous commençons notre composition par la structure de base d’un paysage : une plaine traversée par un petit ruisseau et encadrée de deux collines, avec des montagnes en arrière-plan.

Au printemps, les arbres reprennent vie : dessinez-en donc quelques-uns de chaque côté, puis ajoutez-en d’autres à un plan secondaire, avec un feuillage abondant.

À l’arrière-plan, ajoutez encore plus d’arbres, beaucoup plus petits et moins détaillés : quelques lignes irrégulières suffisent pour indiquer troncs et branches.

Enfin, esquissez quelques fleurs au premier plan, entourées d’herbes hautes et de feuilles. À ce stade, inutile d’entrer dans le détail.

Ajouter les couleurs au dessin
Il est temps de donner vie à notre composition. Oubliez les tonalités froides de l’hiver et l’excès de saturation propre à l’été : ici, nous privilégierons une palette de couleurs vives mais légères. Comme souvent dans un dessin ou une peinture, mieux vaut commencer par l’arrière-plan, surtout en technique traditionnelle.
Pour ce paysage printanier, esquissons un lever de soleil : le disque solaire surgissant entre les montagnes viendra inonder le ciel d’un dégradé de bleu clair, presque menthe, posé en aplats doux pour symboliser le renouveau de la saison.

Passez ensuite à la plaine en appliquant un vert adouci, sans trop de saturation. Réservez une bande brunâtre au centre pour suggérer la terre visible sous le lit du ruisseau.
Enfin, traitez les montagnes de l’arrière-plan avec un vert terne, tirant presque vers le gris, afin de renforcer l’effet de profondeur et de distance.

C’est aussi le moment de colorier les arbres, en ajoutant plus de branches. Variez les tons de brun pour différencier les plans (second, troisième).

Dessiner les textures et la lumière
Travaillez la texture et les effets de lumière pour suggérer un véritable lever de soleil printanier. Posez vos touches de vert en variant les nuances, certaines légèrement bleutées, d’autres teintées de jaune, tout en respectant la direction de la lumière afin de donner relief et cohérence à votre paysage.

Avant de dessiner la couleur de l’eau, esquissez quelques rochers. Travaillez-les avec des tons neutres et des contours bien définis, puis ajoutez des rehauts de blanc pur pour suggérer l’éclat de l’humidité et donner l’illusion de pierres encore mouillées.

Puis, remplissez le ruisseau : appliquez des couches transparentes de couleurs très peu saturées (gris tirant sur le vert, le jaune, le bleu clair et le blanc). Ajoutez des touches blanches près des rochers et tracez de fines lignes pour imiter le flux de l’eau.

Impossible de parler du printemps sans évoquer les fleurs : parsemez toute la prairie de petites touches colorées. Elles ne doivent pas être parfaites, au contraire, l’irrégularité les rend plus naturelles. Répartissez-les de manière organique, presque aléatoire, ou en petits groupes.

Avant de revenir aux arbres, un détail fondamental : l’éclairage. Jusque-là, nous n’avions qu’un dégradé dans le ciel. Il faut maintenant que la lumière influence directement le paysage. Dessinez donc un cercle jaune et diffusez-le largement pour baigner doucement montagnes et plaine, en marquant aussi la direction des ombres des arbres.

Gardez ce principe en tête et travaillez maintenant le feuillage : s’il est en général plus sombre à la base, rendez-le ici plus clair vers l’intérieur du dessin, puisque la lumière du soleil éclaire à hauteur du sol.
À l’inverse, les feuilles orientées vers le spectateur resteront plus foncées pour marquer le contraste. En finition, ajoutez quelques rehauts dorés entre les feuillages afin de capter la lumière et donner plus de relief à votre dessin.

Finaliser son dessin de paysage printanier
Enfin, éclairez les troncs : en tenant compte de la lumière, assombrissez presque tout le tronc et illuminez seulement le bord interne pour créer le contraste nécessaire. Ajoutez quelques lignes irrégulières pour suggérer la texture, sans trop de détails, car la qualité de la lumière rend l’ensemble plus doux.
Pour finir, ajustez légèrement la lumière afin d’accentuer le contraste entre zones ensoleillées et zones d’ombre.

Félicitations, votre paysage printanier est terminé !
J’espère que vous avez pris plaisir à le réaliser et que vous avez découvert de nouvelles techniques utiles pour aborder ce type de scène. Gardez en mémoire les éléments clés du printemps : une végétation foisonnante, des fleurs éclatantes, la lumière douce du matin, des arbres en pleine vitalité et, pourquoi pas, quelques oiseaux ou petits animaux.
Et souvenez-vous : dans ce genre de paysage, l’impression d’ensemble prime souvent sur la précision des détails.
Rédacteur et illustrateur : Bryam