Comment dessiner une méduse
Apparues sur terre il y a environ 650 millions d’années, les méduses, d’apparences simples, sont en fait incroyablement complexes. Combien êtes-vous ici à avoir dû sortir de l’eau en hâte après en avoir aperçu ? Aujourd’hui, pas de risque de piqûre cependant, car nous allons apprendre à les décomposer afin de pouvoir les dessiner.
ORIGINE DE LA MÉDUSE
Ces animaux tiennent leur nom du personnage de la mythologie grecque : Méduse. Ils ont été nommés ainsi par le savant Linné, de par leur ressemblance physique à la chevelure de ce personnage mythologique.
Ce sont des êtres aquatiques, et pourtant ils ne nagent pas ! Ils se déplacent uniquement à la verticale grâce aux cellules musculaires de leur ombrelle, se laissant la plupart du temps dériver ou porter par les courants.
Leur couleur, taille et aspect varient du tout au tout, on ne peux pas faire de fiche type de la méduse. Il en va de même pour leur habitat car on les retrouve à la surface de l’eau comme dans les abîmes, dans tous les types d’eaux (salée ou douce) et de climats. Elles sont carnivores, se nourrissant de plancton microscopique ou parfois de poissons pour les plus grandes méduses.
ZOOM SUR LA MÉDUSE
Les méduses ont un corps élastique et translucide, composé à grande majorité d’eau (encore plus que les humains). On peut observer à l'œil nu tout ce qui compose leur organisme : elles n’ont pas de squelette, de tête, de sang, de cerveau ou même de cœur mais des ont des organes sensoriels qui leur permettent de se repérer, de sentir, etc. Ce ne sont donc pas des poissons mais des invertébrés.
On confond souvent les bras de la méduse avec ses tentacules ! Plusieurs bras buccaux (généralement 4, ou un multiple de quatre) s’articulent sous l’ombrelle. Les filaments des tentacules se trouvent, eux, tout autour de l’ombrelle et peuvent atteindre une longueur surprenante de plusieurs mètres ! C’est grâce à ses tentacules qu’elle chasse ses proies, et elle mange grâce à ses bras buccaux.
Bien que les méduses soient des animaux à l’allure hypnotisante, elles n’en restent pas moins parfois dangereuses, et, plus rarement, mortelles pour l’homme. Les cellules de leurs tentacules sont urticantes : c’est aussi pour cela que les méduses font partie des cnidaires, du grec ancien voulant dire “urticant”. Au contact ou à l’approche d’une proie, les tentacules déploient de minuscules filaments qui injectent le venin paralysant.
DESSINER UNE MÉDUSE ÉTAPE PAR ÉTAPE
C’est parti !
Je prends pour référence la méduse commune, dite “Aurelia aurita” . Ses tentacules sont courtes, son ombrelle est large et ronde. On peut apercevoir de magnifiques motifs qui ornent le dessous de son ombrelle car elle est très transparente, parfois rosâtre ou bleutée. Je vais partir sur ces deux tons pour définir ma palette de couleur, en les exagérant un peu.
Je commence par choisir un fond marin. Un bleu profond, un turquoise, ou un noir légèrement coloré conviennent parfaitement. J’applique quelques dégradés de bleus différents sur un fond noir pour définir une ambiance.
1/
Je suggère la forme de l’ombrelle, ou encore la “cloche”, de la méduse. Elle est très arrondie, s’inscrivant dans un ovale imparfait. Vous pouvez varier les formes : selon le mouvement que fera la méduse, son ombrelle molle et souple se déformera. Je choisis un or rosé pâle pour mettre en lumière le haut de la méduse. C’est le moment de suggérer la transparence de son corps, alors je n’utilise pas de couleurs opaques, bien au contraire ; je vais ajouter couche par couche des éléments quelque peu transparents.
2/
On peut finir l’ombrelle en traçant de minis traits (en suivant la forme de légers arrondis) au bas de cette dernière. C’est à cet endroit qu’il y aura la les tentacules qui feront le pourtour de l’ombrelle.
3/
Un peu à la manière d’un circuit imprimé, je dessine l’embranchement des motifs des nervures de la méduse. Les traits se font plus rares plus l’on se rapproche du sommet de l’ombrelle. Tous ces traits sont aussi reliés les uns aux autres, et se terminent à la base de l’ombrelle.
4/
Pour signifier la matière, j’ajoute une texture colorée sous les nervures. Je choisis un turquoise pour le centre de l’ombrelle, et un bleu outremer désaturé autour. Afin d’ombrer et montrer le volume, j’ajoute un peu d’orange aux extrémités droites et gauches de l’ombrelle (ce ton doit être à peine plus sombre et saturé que la couleur que vous aurez choisie pour l’ovale de la base du dessin).
5/
Je gomme quelque peu la couleur de base que j’avais mise sur l’ombrelle afin de créer un effet de transparence. Cela aide aussi à suggérer qu’il y a différentes couches qui composent la méduse. À ce stade, on doit ressentir l’aspect en volume arrondi de la cloche.
Avec de petits traits, je hachure les tentacules qui s’activent dans des mouvements courbes. Pour cela, pensez à l’eau qui est toujours en mouvement et au fait que la méduse se déplace horizontalement. Les tentacules ne sont pas toutes droites mais s’étalent de part à d’autres de l’ombrelle.
6/
Entrons dans les détails et dynamisons le rendu final ! Pour cela, je place des reflets lumineux sur le dessin : sur le sommet de la méduse, par touches sur les nervures, sur les tentacules… Je me tourne ainsi vers un jaune pâle et lumineux.
7/
Les bras buccaux de la méduse commune sont souvent rangés - et donc cachés à nos yeux - sous son ombrelle. Ne vous étonnez donc pas de ne pas les voir sur ce step by step.
Je finis le dessin avec les gonades de la méduse : quatre petits arrondis symétriques (ouverts au centre) bien visibles au sommet de l’ombrelle. Je garde ici aussi la même couleur que pour les nervures.
Nous avons terminé le dessin de cette petite méduse, flottant au gré des courants !
Illustratrice et rédactrice : Vincyane
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